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21. AVE FOOTBALL...

Comme un écho à la page Concept , les propos suivants ne constituent pas une Nouvelle supplémentaire, mais plutôt une explication de textes offerte par l’auteur, pour éclairer quelques principes sous-jacents aux Nouvelles et illustrer quelques repères. Le lecteur attentif des vingt Nouvelles précédentes y trouvera des éléments de liaison entre les textes, ainsi qu’une mise en exergue de la logique qui a parfois été suivie. LA QUESTION Comment faire pour relayer en une vingtaine de textes, l’envie de se projeter, l’envie de se laisser guider dans un monde à la fois futuriste et romantique, où le football a pris une place encore plus grande que celle qu’il prend déjà de nos jours, en 2019 ? Tel était aussi le challenge de cette série de Nouvelles dans laquelle les souvenirs, les références historiques, l’imaginaire voire le surréaliste se sont emmêlés. En réalité la source est inépuisable, mais le défi se cadre en quelques mots : S’inspirer de « Hors-Jeu » de Cauvin et Bila

20. POST MORTEM

Stan Skavelicz venait de se faire inhumer, ici à Reykjavik, devant une foule nombreuse de plusieurs milliers de personnes, d’aficionados, de célébrités et de gens du métier. Le lendemain, en marge des obsèques, et le jour de la Finale de la Coupe du Monde Coca Cola à Reykjavik, quatre personnes sont réunies dans un café branché de Nuuk pour une interview expresse. C’est pour rendre hommage à Skavelicz, que la Youtubeuse 5D norvégienne « Great Grÿnborg » s’entretient avec le franco-américain Jules Flémal qui vient de prendre sa retraite internationale, la suissesse Lara Dickenmann, Co-Présidente de la FIFA, et le vieil arbitre italo-norvégien Mors Brentaniello, désormais lui aussi à la retraite. Great  : « Bonjour à tous, alors que le coup d’envoi de la Finale de la Coupe du Monde entre la Chine et l’Afrique du Sud » va être donnée dans moins de deux heures, j’ai réuni trois grands acteurs du football de ces deux dernières décennies et qui ont côtoyé le maître des journalistes

19. RADIO FOOTBALL

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A l’orée de cette saison, une ère nouvelle dans le jeu de football s’est ouverte, avec des changements fondamentaux dans les règlements de la Ligue des Champions européenne. Ce sont désormais des quarts-temps de 25 minutes qui découperont le match, permettant une meilleure exposition publicitaire. Les changements affectent également le règlement sportif, avec une Ligue des Champions ouverte au maximum à deux clubs d’un même pays, avec 5 changements possibles dans le cours de jeu, mais l’obligation permanente d’aligner trois joueurs formés au club sur le terrain, et en même temps pas plus de trois étrangers non-communautaires sur le terrain. « Ce soir c'est la grande Finale européenne, et Isaias s’est teint les cheveux blonds. Cent-quinze mille personnes se tassent l’Allianz Arena. Et Isaias enfile maintenant ses bas. Un ange qui passe ici-bas, et Isaias enfile son maillot grenat. Ce soir, c'est sûr on va voir trembler les filets. Les Messins jouent à la maison. Et là, Isa

18. TRUDEAU NAGASAWA

PROLOGUE Depuis les Jeux Olympiques de Tokyo, l’eSport était petit à petit devenu une discipline olympique avec, au fur et à mesure des éditions, de plus en plus d’épreuves. Le eFootball s’est d’ailleurs développé depuis le début du siècle et était devenu une de ces épreuves dès les Jeux Olympiques de Paris. Sur PES et FIFA, la discipline était dominée par les Chinois, les Français et les Japonais. TRUDEAU « VERNON » NAGASAWA « Vernon » était le pseudonyme de Trudeau Nagasawa dans son équipe professionnelle d’eSports d’Atsugi, dans la banlieue tokyoïte. Il y disputait la eJ League avec de nombreux succès, et finit par être sélectionné à l’âge de 26 ans dans l’équipe du Japon d’eSport pour les Jeux Olympiques de Shanghai, pour la deuxième fois en Chine. Vernon jouerait deux épreuves dont celle de FIFA avec l’équipe du Japon, et ses coéquipiers « Mech », « Ethereal », et « Zon ». Après avoir éliminé les équipes d’Argentine et du Maroc en poules, l’équipe du Japon affron

17. A LA MI-TEMPS

La Finale reprit avec un changement du côté Camerounais, et la sortie surprise de « l’araignée », officiellement pour une élongation désormais insoutenable. Peter Boumsong jouait sa première finale de Coupe du Monde Coca-Cola, mais la chute de son collègue Ondoua sur son genou lors de l’exécution d’un corner américain quelques minutes avant la pause signifiait le début d’un nouveau drame pour lui. L’arrachement ligamentaire était multiple bien que partiel. Mais la propre chute du gardien au moment du retour au vestiaire serait encore plus dramatique. Capable de marcher mais de façon instable, Peter tenait à rejoindre sa place de lui-même. Et son capitaine Moboutou ne faisait que le tenir par la taille. Malheureusement « l’araignée » se trouva déstabilisée par ses ligaments ensanglantés sous sa peau et derrière ses muscles, et chuta contre la table de massage brisant tibia et péroné à plusieurs endroits. Sa jambe droite était anéantie. Il fallait maintenant évacuer le grand ga

16. ROBBIE GRASS & MICKEY STEVENBORG

Les trajectoires de l’entraîneur germano-anglais Robbie Grass et celui de nationalité luxembourgo-suédoise Mickey Stevenborg ne se sont croisés qu’une seule fois en match officiel, mais pour une rencontre cruciale et historique de la treizième finale de Ligue des Champions Mondiale Adidas. ROBBIE GRASS Après avoir grandi entre Hambourg et Londres, et effectué une carrière moyenne dans différents clubs d’Europe du Nord et du Sud, Robbie Grass fut le coach qui remonta le Hamburger SV en 1ère Bundesliga puis de la place de 15 e dans le début de l’ère de l’Alliance Hanséatique, jusqu’à la place de Champion d’Allemagne, au nez et à la barbe de Dortmund et le Bayern, les deux précédents Champions. Robbie fut ensuite convoité outre-Manche, mais encore en Russie, voire en Chine ou en République nippone ; ces places émergentes du football mondial. Contre toute attente, il décida d’effectuer une pige sous le soleil apparent de la République Soviétique et Socialiste du Venezuela en

15. JEAN-BRICE SAINT-BERNARD

Comme lui-même était en train de le devenir, le père de Jean-Brice Saint-Bernard, Brice Delsouiller, était pâtre et jeune éleveur de vaches gasconnes dans les Pyrénées, et aussi « Skyrunner ». Mais à la différence de son père, Jean-Brice jouait au football régulièrement, et était bien moins affecté par l’envie récurrente des sommets et de la nature. C’est ainsi que Jean-Brice restait souvent dans la vallée, et exploitait ses capacités d’endurance et d’agilité sur les stades de l’Ariège. Et naturellement, ses qualités l’amenèrent d’abord à Luzenac à 17 ans puis plus loin à Toulouse à 20 ans ou un choix difficile presque cornélien se présenta à lui. Jean-Brice Saint-Bernard fit le choix de l’émancipation de son père, dans la continuité de sa mère Bertrande Saint-Bernard, gymnaste professionnelle dans ses jeunes années, et signa donc dans la ville rose qui ambitionnait le retour en Ligue 1 française. Ces dernières années, le TFC disputait régulièrement à Limoges, Grenoble, Troyes ou

14. LA METAMORPHOSE

Enola Papilien était une charmante et intelligente menue jeune femme franco-ontarienne qui s’était mise au football comme beaucoup de jeunes filles nord-américaines, preuve historique de la différence culturelle entre l’Amérique du Nord et l’Occident plutôt latin. Elle s’était engagée dans une vie professionnelle largement sustentée de voyages, de nouveautés, de défis – grâce à un professionnalisme à toute épreuve. Et pourtant, elle avait su conserver une place certaine, comme un refuge, à sa passion pour le football, qu’elle jouait de façon légère mais engagée. Cela y compris au gré de ses aventures dans les contrées les plus conservatrices dans le domaine de la féminisation de la discipline. Avec le krach boursier des années 20, Enola allait changer de voie professionnelle. Et cette passion qui l’avait conduite jusqu’à devenir entraîneur adjointe de l’équipe féminine de quartier du Nord de Moscou, pris alors le dessus. Sa capacité d’analyse combinée à ses qualités interpersonne

13. LA FABULEUSE HISTOIRE DE DAGENHAM & REDBRIDGE

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S’il avait correctement résisté aux turbulences des Coupes du Monde au Qatar et aux Etats-Unis, les diverses affaires de corruptions en Afrique eurent temporairement le dessus sur la carrière de l’italo-valaisan Gianni Infantino. Il faut dire que les enjeux de l’organisation du football mondial avaient passablement évolué et que les sociétés commerciales cherchaient désormais un peu plus de place au-devant de la scène. Difficiles pour l’image écornée de la FIFA d’offrir toute la crédibilité nécessaire et de continuer à brasser les milliards de crédits-dollars du nouvel opium des peuples. La société de gestion de la Coupe du monde fut partiellement cédée à un consortium marketing qui alloua à Coca-Cola Limited Company des droits publicitaires, d’image et de gouvernance sur l’ensemble de l’organisation. En parallèle de cela, Steeven Ribéry fut élu comme 3 e président français de tous les temps à la présidence de la FIFA, après un intérim assuré par Sun Jihai. Durant son année

12. UNE FINALE POUR LES VAUDOIS

Au soir du match contre la Colombie, Marius Strasser, Matteo Righetti, Leo Maurizzio, Kevin Berger et son cousin Killian, participèrent à la fête donnée par le staff de l’équipe nationale, sans pour autant jubiler. La Suisse était éliminée de la Coupe du Monde, et même si quelques satisfactions compensaient la contre-performance, les ambitions profondes des cinq jeunes hommes n’étaient pas assouvies. Leo, l’ailier, et Matteo, le meneur de jeu, retrouvèrent pleinement la sélection nationale dans la campagne suivante, alors que Marius, le milieu polyvalent, et Killian, l’arrière central, ne firent que quelques apparitions. Kevin, l’arrière gauche, parfois aligné milieu gauche ou arrière central par son coach Sauthier en club, termina la saison avec Servette à Genève et alla ensuite rejoindre le Lausanne-Sport, qu’il avait supporté dans son enfance. Le destin en club des « cinq mousquetaires » de St Barthélémy, comme les avait appelés leur vieux maire M Righetti, allait toutefois co

11. KALININGRAD AU SOMMET

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Le FC Baltica Königsberg-Kaliningrad avait longtemps végété en deuxième division russe. Mais l’ascension de son attaquant d’origine italienne Sandro Saperini sous la houlette de l’entraineur Otto Kant, originaire de Kaliningrad, correspondra à l’avènement d’un club de premier rang dans cette nouvelle époque qui s’ouvrait. Otto Kant avait fait toute sa carrière au Baltica, et sa nomination en tant qu’entraineur n’était que le parcours normal d’un clubiste talentueux, situation devenue si rare depuis l’arrêt Bosman, la Ligue des champions et la mondialisation du football. La famille de Saperini, quant à elle, avait rejoint Königsberg au gré des rapprochements politiques des années 30 entre l’Italie et la Russie. Sandro était de la deuxième génération, et reçut la nationalité russe ; il avait été rejoint par un milieu défensif et ex-compatriote Nicola Zingarelli, dit « Ritz », lui aussi Italo-russe. Notre histoire commence véritablement lorsque le Baltica fut invité au tourn