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Affichage des articles du septembre, 2019

16. ROBBIE GRASS & MICKEY STEVENBORG

Les trajectoires de l’entraîneur germano-anglais Robbie Grass et celui de nationalité luxembourgo-suédoise Mickey Stevenborg ne se sont croisés qu’une seule fois en match officiel, mais pour une rencontre cruciale et historique de la treizième finale de Ligue des Champions Mondiale Adidas. ROBBIE GRASS Après avoir grandi entre Hambourg et Londres, et effectué une carrière moyenne dans différents clubs d’Europe du Nord et du Sud, Robbie Grass fut le coach qui remonta le Hamburger SV en 1ère Bundesliga puis de la place de 15 e dans le début de l’ère de l’Alliance Hanséatique, jusqu’à la place de Champion d’Allemagne, au nez et à la barbe de Dortmund et le Bayern, les deux précédents Champions. Robbie fut ensuite convoité outre-Manche, mais encore en Russie, voire en Chine ou en République nippone ; ces places émergentes du football mondial. Contre toute attente, il décida d’effectuer une pige sous le soleil apparent de la République Soviétique et Socialiste du Venezuela en

15. JEAN-BRICE SAINT-BERNARD

Comme lui-même était en train de le devenir, le père de Jean-Brice Saint-Bernard, Brice Delsouiller, était pâtre et jeune éleveur de vaches gasconnes dans les Pyrénées, et aussi « Skyrunner ». Mais à la différence de son père, Jean-Brice jouait au football régulièrement, et était bien moins affecté par l’envie récurrente des sommets et de la nature. C’est ainsi que Jean-Brice restait souvent dans la vallée, et exploitait ses capacités d’endurance et d’agilité sur les stades de l’Ariège. Et naturellement, ses qualités l’amenèrent d’abord à Luzenac à 17 ans puis plus loin à Toulouse à 20 ans ou un choix difficile presque cornélien se présenta à lui. Jean-Brice Saint-Bernard fit le choix de l’émancipation de son père, dans la continuité de sa mère Bertrande Saint-Bernard, gymnaste professionnelle dans ses jeunes années, et signa donc dans la ville rose qui ambitionnait le retour en Ligue 1 française. Ces dernières années, le TFC disputait régulièrement à Limoges, Grenoble, Troyes ou

14. LA METAMORPHOSE

Enola Papilien était une charmante et intelligente menue jeune femme franco-ontarienne qui s’était mise au football comme beaucoup de jeunes filles nord-américaines, preuve historique de la différence culturelle entre l’Amérique du Nord et l’Occident plutôt latin. Elle s’était engagée dans une vie professionnelle largement sustentée de voyages, de nouveautés, de défis – grâce à un professionnalisme à toute épreuve. Et pourtant, elle avait su conserver une place certaine, comme un refuge, à sa passion pour le football, qu’elle jouait de façon légère mais engagée. Cela y compris au gré de ses aventures dans les contrées les plus conservatrices dans le domaine de la féminisation de la discipline. Avec le krach boursier des années 20, Enola allait changer de voie professionnelle. Et cette passion qui l’avait conduite jusqu’à devenir entraîneur adjointe de l’équipe féminine de quartier du Nord de Moscou, pris alors le dessus. Sa capacité d’analyse combinée à ses qualités interpersonne

13. LA FABULEUSE HISTOIRE DE DAGENHAM & REDBRIDGE

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S’il avait correctement résisté aux turbulences des Coupes du Monde au Qatar et aux Etats-Unis, les diverses affaires de corruptions en Afrique eurent temporairement le dessus sur la carrière de l’italo-valaisan Gianni Infantino. Il faut dire que les enjeux de l’organisation du football mondial avaient passablement évolué et que les sociétés commerciales cherchaient désormais un peu plus de place au-devant de la scène. Difficiles pour l’image écornée de la FIFA d’offrir toute la crédibilité nécessaire et de continuer à brasser les milliards de crédits-dollars du nouvel opium des peuples. La société de gestion de la Coupe du monde fut partiellement cédée à un consortium marketing qui alloua à Coca-Cola Limited Company des droits publicitaires, d’image et de gouvernance sur l’ensemble de l’organisation. En parallèle de cela, Steeven Ribéry fut élu comme 3 e président français de tous les temps à la présidence de la FIFA, après un intérim assuré par Sun Jihai. Durant son année

12. UNE FINALE POUR LES VAUDOIS

Au soir du match contre la Colombie, Marius Strasser, Matteo Righetti, Leo Maurizzio, Kevin Berger et son cousin Killian, participèrent à la fête donnée par le staff de l’équipe nationale, sans pour autant jubiler. La Suisse était éliminée de la Coupe du Monde, et même si quelques satisfactions compensaient la contre-performance, les ambitions profondes des cinq jeunes hommes n’étaient pas assouvies. Leo, l’ailier, et Matteo, le meneur de jeu, retrouvèrent pleinement la sélection nationale dans la campagne suivante, alors que Marius, le milieu polyvalent, et Killian, l’arrière central, ne firent que quelques apparitions. Kevin, l’arrière gauche, parfois aligné milieu gauche ou arrière central par son coach Sauthier en club, termina la saison avec Servette à Genève et alla ensuite rejoindre le Lausanne-Sport, qu’il avait supporté dans son enfance. Le destin en club des « cinq mousquetaires » de St Barthélémy, comme les avait appelés leur vieux maire M Righetti, allait toutefois co

11. KALININGRAD AU SOMMET

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Le FC Baltica Königsberg-Kaliningrad avait longtemps végété en deuxième division russe. Mais l’ascension de son attaquant d’origine italienne Sandro Saperini sous la houlette de l’entraineur Otto Kant, originaire de Kaliningrad, correspondra à l’avènement d’un club de premier rang dans cette nouvelle époque qui s’ouvrait. Otto Kant avait fait toute sa carrière au Baltica, et sa nomination en tant qu’entraineur n’était que le parcours normal d’un clubiste talentueux, situation devenue si rare depuis l’arrêt Bosman, la Ligue des champions et la mondialisation du football. La famille de Saperini, quant à elle, avait rejoint Königsberg au gré des rapprochements politiques des années 30 entre l’Italie et la Russie. Sandro était de la deuxième génération, et reçut la nationalité russe ; il avait été rejoint par un milieu défensif et ex-compatriote Nicola Zingarelli, dit « Ritz », lui aussi Italo-russe. Notre histoire commence véritablement lorsque le Baltica fut invité au tourn

10. LA PUISSANTE ALLIANCE HANSÉATIQUE

L’histoire de l’Alliance hanséatique des Clubs de football européens commence par une répétition de l’histoire dans laquelle le riche et spectaculaire championnat allemand de la Bundesliga cherchait à devancer la toute-puissance 1 ère division britannique à peine créée. Les grands clubs allemands étaient ainsi incités par leur fédération et leurs sponsors à trouver des accords commerciaux avec des clubs à forts potentiels et par l’attraction de joueurs encore plus forts, à remporter la guerre médiatique des droits TV entre les différents championnats nationaux. Du côté du Werder de Brême et du Hamburger SV, deux clubs en difficulté ces dernières décennies, on avait tout envisagé, même une improbable fusion que les supporters respectifs n’accepteraient jamais. Il s’en suivit tout de même une mise en commun des accords commerciaux pour la 65 e édition de la Bundesliga, et une première Alliance sobrement appelée « du Nord » fut enregistrée avec les clubs du Werder, de l’HSV, mais

09. QUAND LES USA REMPORTÈRENT (ENFIN) LA COUPE DU MONDE

Historiquement, les Etats-Unis d’Amérique avaient une équipe nationale féminine brillante et redoutable. Leurs cinq titres mondiaux en faisaient la meilleure nation dans ce domaine, devant le triple Champion allemand et le double Champion chinois. On se souviendra notamment du cinquième titre de l’équipe emmenée par la sélectionneuse Megan Rapinoe, une joueuse déjà exceptionnelle, avec des super stars comme Mia Khalifa, l’étonnante Brittney White, l’ancienne Sarah Jay, ou encore Siri LaRousse. Ce qui était vrai chez les dames, ne l’était pas chez les messieurs. Les communément appelés « USA », qui avaient toutefois perdu la puissante Fédération de Californie, n’avaient même jamais atteint la Finale d’une Coupe du Monde Coca-Cola, avant l’assez facétieuse épreuve de retour en Argentine. Là-bas, à l’aide d’un parcours grandement facilité par un tirage favorable, les Etats-Unis avaient su se hisser contre le Canada en Quart de Finale, pour l’emporter 2-0 ; puis contre la Croatie

08. L'INVINCIBLE SZABO

Levi Szabo s’était d’abord laissé surnommer « Mowgli », tant ses qualités de bondissements, de gambades, d’envolées, et son enthousiasme faisaient penser au jeune héros du Livre de la Jungle. De père livreur de colis et de mère institutrice, le petit hongrois s’était inscrit naturellement au football, parce que c’était la pratique dans son village. Après quelques déboires en attaque, le petit garçon souriant et toujours bondissant fut placé entre les poteaux. Ainsi ses copains lui trouvèrent ce surnom sympathique et attachant au gré de cabrioles impressionnantes dans la surface de réparation. Mais Levi n’en resterait pas là. S’il ne grandit pas autant que la plupart des gardiens de buts (il en resterait à 1m81), il continua à bondir et à développer des réflexes éclairs qui lui construisirent une belle réputation jusqu’au club professionnel voisin de Ferencvaros, une institution traditionnelle du football hongrois. A 18 ans, il devint donc professionnel, et son surnom de « Mowgli

07. L'ALLIANCE DES CLUBS GRENAT

Avec le retour en grâce du Servette FC au plus haut niveau dans le football suisse, la célébration du 20e titre national donna lieu à un tournoi original de début de saison suivante. Il réunit quatre clubs arborant habituellement des couleurs grenat, occasion plutôt rare. Au-delà du club genevois, ce sont donc le Torino FC (Seria B), le FC Metz (Ligue 1) et les écossais de Hearts of Midlothian (3e division britannique) qui furent invités dans ce tournoi à quatre au bord du Léman. Si l'histoire oublia presque que le club hôte s'imposa nettement en demi-finale (face à Hearts) puis en finale (face à Torino), une alliance à long terme s'était construite avec le "Toro" et le club lorrain. Hearts s'était montré moins enchanté avec les clauses de l'accord en raison d'autres alliances, mais assurait une amitié envers les 3 autres clubs grenat. L'été suivant, l'"Alliance des clubs Grenat" était officiellement baptisée, et réunit en

06. GEMILI "CAPTAIN" CRICKET

Après que le Roi William ait donné son aval, rien ne pouvait plus faire reculer le processus de regroupement des trois nations footballistiques historiques de l’Angleterre, du Pays de Galles et de l’Ecosse. Il faut dire que l’autre regroupement, celui des Irlandais, avorté après le Brexit mais opéré quelques mois avant cette histoire, avait précipité le processus politique autant que footballistique. Dans le football également, on parlerait désormais de la "Grande Bretagne unifiée" qui redeviendrait en quelques sortes une place forte du football international. Vingt-sept plus tôt, Jack Cricket, un journaliste sportif gallois d’origine écossaise rencontrait Josephine Ballantine, superbe demoiselle jersiaise, mais dont le père Corto Lee Spencer était un grand capitaine de navire maltais. De cette union, naîtra quelques mois plus tard James Gemili, que l’histoire raccourcira à « Gemili » du nom d’Adam Gemili, donné par son père en l’honneur d’un athlète britannique spéci

05. CINQ JEUNES VAUDOIS

PROLOGUE Le père de Marius Strasser était l’instituteur de la classe des 8 et 11 ans du village de St Barthélémy, à quelques kilomètres de Lausanne en Suisse. Il connaissait de fait tous les copains de son fils, puisqu’il les avait encadrés deux fois au cours de leur cursus primaire dans l’école du village. Accessoirement le papa-instituteur était aussi amateur de Football et avait accompagné la bande des 5 doués, maintes fois dans leur jeunesse… CINQ JEUNES VAUDOIS Marius était un milieu de terrain élancé et technique. Il complétait allègrement les qualités offensives de Matteo Righetti, le meneur de jeu historique de sa classe d’âge et capable d’exploit sportif dès les plus jeunes années. Le père Righetti était d’ailleurs le maire du village depuis belle lurette et côtoyait souvent le père Strasser. Et les deux allaient parfois ensemble au x match s de leurs rejetons… Marius et Matteo aimaient appuyer leurs offensives sur l’aile gauche de Leo Maurizzio, un véritable ai