04. LA COUPE DU MONDE EN AUSTRALIE
Depuis que la firme d’Atlanta avait racheté les droits de la compétition à la FIFA, on
parlait de la « Coupe du Monde Coca-Cola de Football ». Coca Cola
Company Ltd avait bien aidé à attribuer cette 3e édition de la
nouvelle ère à l’Australie, qui n’avait jamais eu le privilège d’accueillir les
48 nations du football pour la compétition internationale suprême. C’était par
là aussi une action marketing pour introduire enfin la Coupe du Monde dans le
continent océanien, et sur une terre où le football était somme toute encore
minoritaire. Et vendre beaucoup de sodas par la même occasion !
Une nouvelle formule était inaugurée pour cette 25e
édition, isolant les 4 nations leaders du classement mondial dans une course à
la résistance pour se qualifier. En effet, s’il y avait toujours douze groupes
de 4 équipes, l’Allemagne, l’Italie, le Brésil et les USA affrontaient des
adversaires de moindre force présumée, mais qu’ils devaient absolument battre
pour continuer la compétition. Les 4 têtes de séries suivantes : la Grande
Bretagne unifiée, l’Espagne, la Chine et l’Australie (pays hôte) jouaient dans
des formules classiques avec des adversaires de différents niveaux. Et enfin
les équipes nationales suivantes, la France, le Cameroun, la Russie et le Qatar
rencontraient des adversaires théoriquement tous de leur niveau.
Le 1er tour
Le match d’ouverture fut Australie – Israël, dont le coup
d’envoi fut donné devant 120000 spectateurs par Ludmila Onassis-Bezos et
Heinrich Pesquet, représentant les rescapés du premier équipage revenu de Mars.
Grand honneur pour cette rencontre qui accoucha d’une souris et d’un 0-0, et
malgré un déchaînement ultime de tirs israéliens en représailles à une lente et
morne possession de balle australienne.
Le parcours de l’Italie fut tout à fait remarquable, puisque
son premier match contre la Corée unifiée fut aussi son dernier. La squadra
azzura devait l’emporter en vertu de la nouvelle formule applicable dans ce
groupe, et là encore c’est un piètre double zéro qui fut fatal aux transalpins.
La Corée unifiée était directement qualifiée pour le prochain tour, et rejointe
in extremis par l’E3 (l’empire erythréo-éthiopien) grâce à un but litigieux à
la 120e minute face à l’Irlande. Les plus conspirationnistes soupçonnèrent les
intérêts commerciaux du sponsor principal de la compétition dans le nouvel
empire africain, mais rien ne pouvait être prouvé…
Si les USA ne firent qu’une bouchée du Libéria, d’Haïti et
des Philippines, l’Allemagne ne peut pas en dire autant de son parcours face à
la Namibie, l’Autriche et l’Algérie. Les trois matchs furent gagnés sur le
score de 1-0 dans les arrêts de jeu, évitant une grosse déconvenue à la
Mannschaft du solide capitaine et meneur de jeu du FC Bayern. Il se nommait
Olaf Feldmarschall, et était de la plus grande tradition germanique. Le Brésil
passa lui sans hausser le ton face à la Nouvelle Zélande (qui menait pourtant
2-0), au Nigéria (victime de 3 expulsions) et à l’Indonésie timorée.
La Grande Bretagne unifiée et la Chine passèrent également
sans problème, quand l’Australie dû batailler lourdement face au Congo (5-4) et
pu soudainement se libérer devant la RSS du Vénézuela (6-1). Le buteur
australien Kukuruzovic s’était ainsi hissé en tête du classement des buteurs au
1er tour, grâce à ses 5 buts dont 3 pénaltys.
L’Espagne se qualifia dans son groupe en compagnie de
l’Albanie, conférant ainsi à l’Europe à peu près l’unique bonne surprise de
tous ces groupes. Les Antilles francophones et la Nouvelle-Calédonie pouvaient
toutefois se targuer d’avoir elles-aussi un passé européen dans ce groupe…
La France était une de ses équipes dont le groupe était très
équilibré. L’équipe du sélectionneur Ismaël Penth du malheureusement tirer sa
révérence après des déconvenues contre le Sénégal et la Palestine, et pourtant
une bonne entame contre le Portugal dominé lors de la première journée (1-0,
Botang). Le Portugal et le Sénégal se retrouvèrent qualifiés. Le Qatar échoua
lui aussi dans un groupe plutôt relevé, encaissant le premier but féminin de
l’histoire de la Coupe du Monde masculine face à l’Afrique du Sud, et malgré
deux matchs nuls prometteurs contre la Croatie et la République Démocratique de
Perse.
Les deux groupes restants menés par le Cameroun et la Russie
étaient qualifiés des traditionnels termes de « Groupes de la Mort ».
Il faut dire que les Pays-Bas et la Suède, tout comme la toute puissante Fédération
de Californie étaient des adversaires coriaces pour les africains qui
tenteraient encore une fois d’atteindre la demi-finale de la compétition. Et
les hommes de l’entraineur Herman Moboutou, dit « Hermoun » passèrent
avec une assez grande facilité, ne concédant qu’un match nul à la Californie,
qui les accompagnerait au prochain tour.
Les Russes, eux, ne se tirèrent pas d’un groupe où tout le
monde marqua 4 points, mais les Argentins et les Marocains sortirent leurs
épingles du jeu, au profit du total moindre de cartons jaunes. Dommage pour le
Japon qui avait encore enchanté le public de Melbourne et de Hobart avec un jeu
offensif et généreux. En marge de la compétition et au lendemain de
l’élimination russe, le sombre masseur Wromski sera arrêté pour « truanderie
caractérisée » selon le code juridique local.
Le 2e tour
Le bonus du public Internet fut donné sans surprise à la
Chine, qui se retrouvait catapultée à la tête d’un groupe plutôt facile pour
cette deuxième partie de compétition, avec l’Algérie et la Nouvelle-Zélande. La
Chine s’imposera nettement et se qualifiera avec l’Algérie, tout comme les USA
se qualifieront avec Israël au dépend du Sénégal. Les Turcs et les Allemands
s’emploieront pour écarter le double vice-champion du monde croate, comme le
Cameroun et le Canada face à l’E3.
Les surprises vinrent du groupe 3, où la Grande Bretagne
unifiée du vieux mais costaud capitaine d’un soir Morlon s’inclina face à la
Corée unifiée puis la Fédération californienne ; et du groupe 8 où les
quintuples champions du monde brésiliens quittaient déjà l’épreuve face aux
africains de l’AfSud et du Maroc, malgré des prestations exceptionnelles du
prodige messin Isaias, malheureusement expulsé face au Maroc du « druide sioux
de l’Atlas », Hassan Al Oues Gaedja.
Dans les deux derniers groupes de cette deuxième phase,
l’Australie, l’Albanie, l’Espagne et l’Argentine se qualifièrent pour les
huitièmes de finale.
Les huitièmes de finale
Dans un remarquable tour de passe-passe, l’Australie retomba
sur Israël pour ce premier match de la phase éliminatoire, et les presque 4
milliards de spectateurs internet ne seront pas déçus. Après un 2-2 très
accroché, propulsant Kukuruzovic encore plus haut dans le classement des buteurs,
c’est finalement aux tirs aux buts que se jouera le sort du pays hôte. Et là
encore, une nouvelle formule était inaugurée : une première série de trois
tireurs depuis le penalty laisserait place ensuite à une autre série de 3
départs face au gardien depuis le rond central. L’Australie passa encore de
justesse grâce au 6e tir, quand le gardien Benguigui dit
« Dzidzi » se fit un claquage sévère à l’aine sur une première
détente, redonnant malencontreusement le ballon au capitaine Emerton Blake qui
put conclure par un petit pont. Les 95000 personnes du Queen Elizabeth II
explosèrent de joie à la délivrance offerte par leur héros de 36 ans.
Les autres résultats furent Chine – Turquie : 3-2,
Allemagne – Nouvelle-Zélande : 3-0, Corée unifiée-Afrique du Sud :
3-1, Espagne – Canada 1-2 a.p., Argentine – Maroc : 7-2, Cameroun –
Portugal : 1-0.
Le dernier match de ces 8e de finale opposait les
USA à la Fédération de Californie. Une opposition avec des connotations
politiques importantes, sachant que la sécession californienne n’avait guère
été appréciée par le reste du peuple américain. Et le match fut d’une grande
intensité, notamment quand à l’heure de jeu, le jeune Farrokh (17 ans) donnait
l’avantage à la nouvelle nation, alors que les américains Michalak et Libertad
avaient répondu aux coups de tête d’Owen (2x). Malheureusement pour les
Californiens, l’entrain yankee repris le dessus dans la dernière partie du
match. Les joueurs du capitaine Balboa et du sélectionneur Springsteen
s’engagèrent comme jamais on avait vu les américains défendre leurs couleurs
sur un terrain de football, et Wynalda Junior 3 puis Ung entérinèrent une
fantastique victoire à l’arrachée obtenue à quelques secondes des
prolongations.
Les quarts de finale
En Quart de finale, les Australiens pouvaient continuer de
rêver grâce à une belle prestation face aux Canadiens, toujours plus à l’aise
sur les glaces des patinoires que sur les terrains de football. Mais on notera
l’étonnant doublé sur corners directs du montréalais Garde, dont le grand père
français avait déjà fait une belle carrière.
La Corée unifiée du attendre les tirs aux buts pour se
défaire d’une équipe argentine très rugueuse et quelque peu arrogante,
éliminant ainsi la dernière équipe du récent pacte latin, entre l’Union
méditerranéenne et le Mercosur. Grosse déception pour une série de nations qui
avaient pourtant brillé jusqu’au début de ce siècle, notamment jusqu’à la
victoire française de 2018.
Les deux autres rencontres furent décevantes pour la qualité
de jeu, sans doute dépassées par l’enjeu politique et sportif. D’une part, le
duel Chine – USA était quasiment une finale annoncée avant l’heure, et d’autre
part l’opposition de style entre l’Allemagne et le Cameroun ne donna rien de
transcendant, tant les Lions indomptables avaient de la peine à se livrer.
Les USA s’imposèrent finalement 1-0 en prolongation, grâce à
un coup-franc inespéré de Lex Williams, licencié aux Ottawa Furies.
Dans le match tendu comprenant la dernière équipe
européenne, le goal « L’araignée » appelé ici « Spider »
par le speaker, fit des miracles et permis grâce à un penalty réalisé par lui-même
d’égaliser avant l’extra-time, alors que Feldmarschall avait ouvert le score
dès la 1ère minute. Les prolongations ne donnèrent rien, et les tirs
aux buts montrèrent encore une fois le talent du gardien sévillan. Enfin !
le Cameroun pourrait jouer une demi-finale, et les athlétiques joueurs de « Hermoun »
n’étaient d’ailleurs pas en reste…
Les demi-finales
Dans un difficile Australie-Cameroun, les Lions indomptables
sortirent l’équipe hôte grâce à un corner de Ondoua sur la une tête de Basile
Moboutou, fils du sélectionneur et avant-centre émérite de cette jeune équipe
noire-africaine. 1-0 à la 83e, la délivrance pour le peuple camerounais lors du
coup de sifflet final de l’arbitre suisse Rüfli, karatéka médaillé à ses heures
perdues.
Dans la rencontre USA – Corée unifiée, les choses furent
mises au clair dès le premier quart d’heure quand Wynalda Junior 3 inscrivit
trois réalisations en moins de 10 minutes. L’arbitre panaméen accorda encore un
penalty en fin de première mi-temps, pour le 4-0 inscrit par Nick Balboa. En
fin de match le Coréen Han réduisit le score, mais Wynalda Junior 3 reprit la
tête du classement des buteurs dans les arrêts de jeu.
C’est donc une inédite finale USA – Cameroun devant 120000
spectateurs et probablement 7 Milliards d’Internautes que dirigera Mors Brentaniello,
et là encore, les souvenirs seront historiques…
Fin.
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