09. QUAND LES USA REMPORTÈRENT (ENFIN) LA COUPE DU MONDE
Historiquement, les Etats-Unis d’Amérique avaient une équipe
nationale féminine brillante et redoutable. Leurs cinq titres mondiaux en
faisaient la meilleure nation dans ce domaine, devant le triple Champion
allemand et le double Champion chinois. On se souviendra notamment du cinquième
titre de l’équipe emmenée par la sélectionneuse Megan Rapinoe, une joueuse déjà
exceptionnelle, avec des super stars comme Mia Khalifa, l’étonnante Brittney
White, l’ancienne Sarah Jay, ou encore Siri LaRousse.
Ce qui était vrai chez les dames, ne l’était pas chez les
messieurs. Les communément appelés « USA », qui avaient toutefois
perdu la puissante Fédération de Californie, n’avaient même jamais atteint la
Finale d’une Coupe du Monde Coca-Cola, avant l’assez facétieuse épreuve de
retour en Argentine.
Là-bas, à l’aide d’un parcours grandement facilité par un
tirage favorable, les Etats-Unis avaient su se hisser contre le Canada en Quart
de Finale, pour l’emporter 2-0 ; puis contre la Croatie en Demi-Finale, pour
arracher un 2-1 presqu’inespéré face aux coéquipiers du fameux
« Dasaev », et un doublé du défenseur Terence à la 47e
puis à la 70e. Les Américains affronteraient l’Allemagne en finale.
L’équipe du jeune capitaine Feldmarschall avait parfaitement manœuvré face à la
Chine, puis à l’hôte argentin et retrouvait le chemin du match ultime,
longtemps après la finale de la 20e édition remportée au Brésil.
A Buenos Aires, on assistera à un final quelque peu imprévu,
où après une mi-temps d’observation, une pluie de buts allemands allait
enterrer tout espoir américain. Ce 6-0 laisserait des traces dans les têtes
américaines, une humiliation comme souvent qui amène un sursaut démesuré
outre-Atlantique. L’Allemagne était couronnée pour la 5e fois, et la
deuxième fois hors du continent européen après 2014.
Pour les Américains, l’histoire se répétait quelque peu avec
la Coupe du Monde Coca Cola en Australie. Les tirages faciles s’enchainaient au
premier et au deuxième tours de la compétition, et ne se corsèrent en 8e
de finale que quand les Yankees unionistes durent affronter les Californiens
sécessionnistes. Déjà là, les américains se souvinrent de l’humiliation de
Buenos Aires, et Roy Springsteen qui avait succédé à Marsellus Wallace, sut
motiver ses troupes comme jamais. Face à la Chine, il n’y avait pas eu besoin
de surmotiver les troupes, tant la guerre commerciale qui sévissait depuis des
décennies avait marqué les esprits. Encore un succès, « à
l’américaine » dans un contexte particulier.
Face à la Corée unifiée en Demi-finale, Eric Wynalda Junior
3 inscrivit quatre réalisations dans un stade presque totalement acquis aux
Nord-américains et le capitaine Nick Balboa entérina la qualification pour la
Finale grâce à un superbe travail de Victor Ung. Cette victoire 5-1 donnait
tous les espoirs à une équipe américaine qui devait ensuite rencontrer l’ex-damné
du Cameroun, qui, enfin, avait non-seulement réussi à se hisser en Demi-Finale,
mais vivait comme un bonus incroyable cette première qualification d’une équipe
africaine pour l’ultime rencontre d’une Coupe du Monde Coca Cola.
C’est donc à Sydney devant 120000 spectateurs présents et
une rencontre arbitrée par Mors Brentaniello que les USA devaient défier le
Cameroun, pour une finale évidemment inédite pour deux continents, et qui
verrait un premier titre acquis à la nation victorieuse. Et l’esprit vengeur
américain attisé par Roy Springsteen saurait se montrer à la hauteur de
l’occasion.
Les Américains alignaient Solo – Grant, Jackson, Lalas, Michalak,
Libertad – Ung, Balboa (Cap), Hassenforder – Zhou, Wynalda Junior 3, alors que
les Camerounais d’« Hermoun » disposaient entre autres de
« Spider » (connu dans le monde francophone sous le pseudonyme de
« l’araignée »), Ondoua ou encore du fils Moboutou.
Wynalda Junior 3 était désormais largement en tête du
classement des buteurs et dès la 5e minute, il commettait une
offrande incroyable à son vice-capitaine, Freddy Lalas, ses 2 mètres et sa
grande crinière rousse, défenseur central mais surtout petit neveu d’un joueur Michiganais
qui avait brillé à la Coupe du Monde 1994. 1-0 pour les Etats-Unis qui se
crurent un moment à l’abri. C’était sans compter la vigilance de l’arbitrage
vidéo qui assistait Brentaniello, et qui sanctionna un mini-cracha
(parfaitement involontaire) de Libertad dans la chevelure de Fiacre-Aristide M’Boma,
l’ailier droit des Lions indomptables. Jorge Libertad s’excusa à plates
coutures, mais rien n’y fit. Il écopa d’un carton, et Moboutou transforma le
pénalty de l’égalisation. La solide défense camerounaise, qui avait sévit dans
les tours précédents, se mit alors en place.
Brentaniello siffla la mi-temps sur ce score surprise de
1-1. Le show électronique du dernier instagrameur put se faire sa place pendant
les 20 minutes de pause qui séparaient désormais deux mi-temps, publicités
obligent. Dans les vestiaires Springsteen hésitait. Allait-il faire rentrer
Jules Flémal dès maintenant ? En tout cas, Zhou et Hassenforder étaient
menacés, et ces choix avaient les faveurs des spectateurs Internet sur les apps
de paris en ligne.
Finalement, la partie reprit avec un
changement du côté Camerounais, et la sortie surprise de « l’araignée », officiellement
pour une élongation désormais insoutenable, et par conséquent l’entrée de
Tchami-Song, le gardien remplaçant. Et cette entrée ne fut pas de tout repos.
Le lendemain de la rencontre, on apprit que « L’araignée » était
hospitalisée pour plusieurs mois à cause d’un grave problème au genou.
Brentaniello eut d’abord à expulser le jeune Samuel
Kameni-Biyik, à peine 19 ans et auteur d’une faute grossière à l’entrée de la
surface de réparation. Wynalda Junior 3 tira le coup-franc et Tchami-Song ne
put que le repousser dans les pieds de Balboa qui doubla la mise pour les
Yankees.
Bientôt Sprinsteen allait opérer ses changements :
Jules Flémal pour James Zhou à la 68e, une option plus défensive, et Tom Lee
Major pour Control Grant, au poste de latéral droit à la 69e.
Toujours est-il que Brentaniello sortit ensuite une carte orange (10
minutes de sortie) pour Tchami-Song en raison de son comportement anti-sportif
vis-à-vis des joueurs de son propre mur qui n’avaient selon lui pas fait
correctement leur travail ; et l’affaire se corsa pour les Lions
Indomptables. Wynalda Junior 3 en profita, et marqua lui-même le 3e
but US, sur une offrande de l’enfant terrible Jules Flémal, à peine entré en
jeu et admiré pour sa vision et sa technique de grandes qualités. Le service du
franco-américain a totalement déboussolé la défense camerounaise, qui,
orpheline de son gardien, ne put repousser la 9e réalisation de
Wynalda Junior 3, qui couronnait ainsi son titre de meilleur buteur de la
compétition.
Étonnamment, les Camerounais revinrent dans le match à 10
minutes de la fin avec le retour en jeu de leur gardien de but. C’est Moboutou
et sa 5e réalisation de la compétition qui relancèrent l’enjeu de
cette finale, grâce à une reprise de volley en force à l’entrée de la surface
de réparation. Les dernières minutes américaines furent insoutenables, mais
Springsteen haranguait ses troupes du souvenir argentin et des valeurs
américaines de toujours. Toujours 3-2.
Cinq longues minutes au-delà du temps réglementaire, les
Camerounais, pourtant réduits à 10, inscrivirent même un troisième but. Mais Brentaniello
dut justement le refuser pour un hors-jeu léger mais incontestable. Avant le
coup de sifflet final, les Camerounais eurent encore une occasion pour Onguéné,
entré en cours de jeu, mais dont le tir s’écrasa sur le poteau, et roula tout
lentement sur la fatidique ligne de but, jusqu’à ce que le bond de panthère de
Solo permît au gardien US de s’en emparer. 3-2, score final.
Les Américains remportaient enfin la Coupe du Monde, au plus béat profit de Coca-Cola, la firme d’Atlanta. Ils étaient désormais les favoris
de l’édition Islando-Groenlandaise de dans 4 ans.
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